L'auteur présumé des pillages remis en liberté

L'auteur présumé des pillages remis en liberté

    NOUVEAU rebondissement dans l'affaire des châteaux japonais. Jean-Paul Renoir, de son vrai nom Jean-Claude Perez-Vanneste, l'homme présenté comme le cerveau du pillage du château de Rosny-sur-Seine et qui est mis en examen pour « escroquerie en bande organisée » et « pour faux et usage de faux », vient d'être remis en liberté. Après trente mois de détention provisoire, il est sorti de la maison d'arrêt de Bois-d'Arcy et a été placé sous contrôle judiciaire par le juge d'instruction Richard Pallain.

    18 mois de cavale

    Jean-Paul Renoir qui bénéficie de la double nationalité franco-américaine est le mari de Kiko Nakahara, la fille du milliardaire japonais Hidéki Yokoï, Pdg de la puissante multinationale Nippon Sangyo, propriétaire depuis 1984 du château de Rosny-sur-Seine, mais aussi de celui de Louveciennes et de Millemont dans les Yvelines. Trois châteaux parmi une dizaine d'autres en France, dont certains sont classés au répertoire des monuments historiques, qu'ils ont littéralement dépouillés, dispersant les tapisseries dans les salles des ventes. Ce fut notamment le cas à Rosny-sur-Seine. Ils étaient soupçonnés d'avoir voulu revendre ces châteaux par le biais d'une société factice. Jean-Paul Renoir avait pris la fuite et faisait depuis le printemps 1996 l'objet d'un mandat de recherches internationales. Il avait été arrêté le 21 novembre 1997 à Washington, après 18 mois de cavale et incarcéré à la suite d'une demande d'extradition des autorités françaises. Le 27 mars dernier, il était transféré de force en France et écroué à Bois- d'Arcy. Son épouse Kiko, et un notaire ont également été mis en examen et écroués. Kiko a été libérée après onze mois de détention et après avoir versé 4 MF de caution le 3 janvier 1997. Aujourd'hui, les avocats de Jean-Paul Renoir présentent cette affaire sous un nouveau éclairage, une simple rivalité d'héritage au sein de l'empire de Hidéki Yokoï, aujourd'hui décédé. La Nippon Sangyo s'est retirée du dossier et ne figure plus dans la partie civile, deux des protagonistes, le notaire mis en examen et le père milliardaire sont décédés. Quant au château de Rosny en partie détruit par un incendie le 24 janvier 1997, il a été racheté depuis par un particulier, Bernard Anthonioz qui a entrepris des travaux de longue haleine pour le transformer en relais-hôtel.