souper

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : Souper, soupeř

Français[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

(980) Dérivé de soupe avec la désinence -er. Le nom commun est une simple substantivation du verbe.

Verbe [modifier le wikicode]

souper \su.pe\ intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Belgique), (Canada), (Suisse), (Occitanie) Prendre le repas du soir.
    • Çà ! souperons-nous ? demanda aigrement Coconnas, interrompant les apartés de son hôte. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre IV)
    • Nous fîmes cela, puis M. Goulden tira de l’armoire une bouteille de son vin de Metz, qu’il gardait pour les grandes circonstances, et nous soupâmes en quelque sorte comme deux camarades ; […] — (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un conscrit de 1813/2, J. Hetzel, 1864)
    • On fait, en Suisse, ordinairement trois repas : le matin, on déjeune au miel et au café ; vers midi, on lunche, et le soir , on dîne ou soupe à la table d'hôte ou isolément. — (La Suisse circulaire, Guide Conty, 8e édition, 1894, page 25)
    • Comme il s’était déjà mis en société avec d’autres commerçants, il leur donna à souper ce soir-là. — (Jean-Baptiste Fabre, Istòria de Joan-l’an-pres, traduction française Patric Sauzet et Felip Gardy, 1988, CRDP Montpellier, page 42)
  2. (France) Prendre un repas plus tardif que le dîner, notamment après une sortie vespérale (théâtre, cinéma).

Notes[modifier le wikicode]

En France, l'usage du verbe dîner remplace le précédent à partir du XIXe siècle.

Synonymes[modifier le wikicode]

prendre le repas du soir :

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Nom commun [modifier le wikicode]

Singulier Pluriel
souper soupers
\su.pe\

souper \su.pe\ masculin

  1. (Belgique), (Canada), (Suisse), (Occitanie), (Rhône-Alpes) Repas du soir.
    Note : En France, l'usage du terme dîner remplace le précédent à partir du XIXe siècle.
    • Nous arrivâmes vers les huit heures et demie à Fontenay ; un excellent souper nous attendait, puis après le souper une promenade au jardin. — (Alexandre Dumas, « La Rue de Diane à Fontenay-aux-Roses », dans Les Mille et Un Fantômes, 1849)
    • Un habitant de Nantua était venu avec sa famille passer quelque jours à Lyon. Son premier soin fut de visiter les hôtels et de s’enquérir du prix des repas. Son choix se fixa tardivement sur une petite auberge, située dans un carrefour et fréquentée par des rouliers. Il était dix heures du matin. — Combien le déjeuner... madame ? — Un franc, 25 centimes. — Combien le dîner ? — Deux francs. — Combien le souper ? — Un franc. — Eh bien, mettez le couvert et servez-nous à souper. — (Le Progrès, Lyon, 8 août 1861)
    • Au nombre de ces conscrits de quelques jours si méticuleux sur la question du confortable, j’en avais remarqué un qui, la veille au soir, avait paru surpris de ne point trouver de souper dressé sous la tente. — (Amédée Achard, Récits d’un soldat - Une armée prisonnière ; Une campagne devant Paris, 1871)
    • C'était le mercredi 15 novembre de l'an de grâce 1665. Ce soir-là, il y avait petit souper et grande compagnie, rue Vieille-du-Temple, chez La Vienne, le baigneur à la mode, l'étuviste en renom, le barbier du monde élégant. — (Émile Gaboriau, Les Amours d'une empoisonneuse, Paris : E. Dentu, 1881, page 1)
    • Il est impossible que mon fils se porte bien, il mange trop en une fois. Au lieu de dîner, il ne prend qu'une tasse de chocolat, et lorsqu'il en vient au souper, il mange de tout en affamé. — (Élisabeth-Charlotte de Bavière, Mélanges historiques, anecdotiques et critiques, sur la fin du règne de Louis XIV et le commencement de celui de Louis XV, Léopold Collin, 1807, page 135)
    • Dans un carrosse qui conduisit le prince et ses « roués » pour un souper à Saint-Cloud, l’un d’eux voulut savoir ce qu’il fallait penser du bruit qui courait. — (Évelyne Lever, La diplomatie secrète du mystérieux abbé Dubois, dans Marianne no 765, 17 décembre 2011)
    • Par exemple arriver chez sa nouvelle blonde avec un tétrapack de vin rouge… ça brise le charme d'un souper en tête à tête. — (Eau d’érable sur les tablettes, sur le forum Les sucriers.com : Forum acéricole, mai 2013)
  2. (France) Repas plus tardif que le dîner, notamment après une sortie vespérale (théâtre, cinéma).
    • On faisait ensuite un souper de onze heures, et quand la pendule de la salle à manger sonnait minuit, tranquillement, de son même timbre impassible, on se séparait, aux premières minutes d’une de ces années d’autrefois, enfouies à présent sous la cendre de tant d’autres. — (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
    • En cette saison de dîners, de soupers et d’excès de table forcés, je vous recommande l’usage de l’Alcool de menthe de Ricqlès, un des digestifs des plus actifs et aussi des plus agréables comme goût. — (Berthe de Présilly, « Carnet mondain », dans La Nouvelle revue, 16e année, tome 86, Paris : à la revue, 1894, p. 219)
    • Alors la causerie générale ressemblait étrangement, moins les poses et l'extériorité grossière, à un souper d'hommes. Jamais d'idée générale, des brochettes d'anecdotes et des discussions sur des riens : pour peu qu'il y eût de l'électricité dans l'air ou que Och eût joué des parties du Vaisseau Fantôme, les Teutes s'assombrissaient, d'autres tentaient de s’aller coucher et chassées par l’insomnie revenaient en peignoir dans le petit salon des veillées. — (Joséphin Peladan, La décadence latine (Éthopée), tome IX : La Gynandre, Paris : chez Dentu, 1891, page 237)

Dérivés[modifier le wikicode]

Traductions[modifier le wikicode]

Vocabulaire apparenté par le sens[modifier le wikicode]

Repas dans l’ordre chronologique

Prononciation[modifier le wikicode]

Anagrammes[modifier le wikicode]

Modifier la liste d’anagrammes

Voir aussi[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

Néerlandais[modifier le wikicode]

Étymologie[modifier le wikicode]

Du français souper.

Nom commun [modifier le wikicode]

souper \Prononciation ?\

  1. Souper.

Taux de reconnaissance[modifier le wikicode]

En 2013, ce mot était reconnu par[1] :
  • 76,8 % des Flamands,
  • 69,6 % des Néerlandais.

Prononciation[modifier le wikicode]

Références[modifier le wikicode]

  1. Marc Brysbaert, Emmanuel Keuleers, Paweł Mandera et Michael Stevens, Woordenkennis van Nederlanders en Vlamingen anno 2013: Resultaten van het Groot Nationaal Onderzoek Taal, Université de Gand, 15 décembre 2013, 1266 p. → [lire en ligne]