Boulevard Poissonnière

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2e, 9e arrts
Boulevard Poissonnière
Voir la photo.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 2e
9e
Quartiers Sentier
Début Boulevard de Bonne-Nouvelle
Fin Boulevard Montmartre
Historique
Création 1676
Géocodification
Ville de Paris 7518
DGI 7560
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Boulevard Poissonnière
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Le boulevard Poissonnière est une voie située à la lisière des 2e et 9e arrondissements de Paris.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Il fait partie de la chaîne des Grands Boulevards constituée, d'ouest en est, par les boulevards de la Madeleine, des Capucines, des Italiens, Montmartre, Poissonnière, Bonne-Nouvelle, Saint-Denis, Saint-Martin, du Temple, des Filles-du-Calvaire et Beaumarchais.

Ce site est desservi par les stations de métro Grands Boulevards et Bonne Nouvelle.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Le boulevard doit son nom à la rue Poissonnière toute proche, qui le tient elle-même du fait qu'elle faisait partie du chemin des Poissonniers, itinéraire par lequel les poissons approvisionnant les Halles arrivaient dans Paris, depuis le littoral du nord de la France[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Isidore Dagnan, Le Boulevard Poissonnière en 1834, huile sur toile, musée Carnavalet (Paris).
Jean Béraud, Boulevard Poissonnière sous la pluie, vers 1890.

Le boulevard Poissonnière a été créé après la suppression décidée en 1670 de l'enceinte de Louis XIII devenue obsolète, en avant du bastion 5 (« bastion Saint-Fiacre ») de ce rempart, à travers des jardins maraichers. Il a été formé en voirie en vertu de lettres patentes de . L'espace entre le boulevard et le rempart et sur les terrains de l'ancienne fortification, soit approximativement un tracé irrégulier de l'angle de la rue de la Lune et de la rue Poissonnière à celui entre les rues des Jeûneurs et Montmartre, s'est urbanisé au début du XVIIIe siècle notamment avec la construction d'hôtels particuliers de prestige, conçus par des architectes inspirés, dans le style néoclassique, et dont il reste quelques témoignages.

Une ordonnance royale du fixe la largeur de la voie à 35 mètres.

Durant les Trois Glorieuses, la voie fut le théâtre d'affrontement entre les insurgés et la troupe.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Nos 14-16.
  • No 1 : le cinéma Le Grand Rex avec 6 salles de 100 à 500 places et une très grande salle de 2 700 places.
  • Nos 2-4 : anciens locaux et imprimerie du journal Le Matin.
  • No 6 : ancien siège du journal Le Matin puis des journaux communistes L'Humanité, Libération, Ce soir et Regards[2].
  • No 11 : un restaurant Bouillon Duval s'y trouvait au XIXe siècle. Emplacement où se situait le célèbre music-hall de l'ABC (1935-1965).
  • No 14 :
    • à cette adresse s'installe de 1849 à 1850, le photographe américain Warren T. Thompson[3].
    • emplacement du cinéma « Midi-Minuit », ouvert en 1939 alors spécialisé dans des films d'aventures, de guerre, policier, d'horreur, de fantastique puis dans les années 1970 dans les films érotiques puis X. Il ferma en 1985[4],[5].
  • No 16 : manufacture Detouche qui réalisa de nombreux services d'argenterie au XIXe siècle.
  • No 17 : devanture de boutique de l'ancien studio de photographie artistique Arjalew, également établi au 4, rue du Faubourg-Montmartre.
  • No 20 : en 1894 y est installé le premier Kinetoscope Parlor de France[6]. Le magasin de fourrure de la famille de Jérôme Clément fut saisi pendant la Seconde Guerre mondiale par les nazis.
L'hôtel de Montholon.

Littérature[modifier | modifier le code]

Dans Bel-Ami, l'écrivain Guy de Maupassant fait travailler son personnage Georges Duroy au journal La Vie française, boulevard Poissonnière[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nomenclature des voies de la ville de Paris : « Boulevard Poissonnière », www.v2asp.paris.fr ; « Rue Poissonnière », www.v2asp.paris.fr.
  2. Jean-Pierre Arthur Bernard, Paris rouge, 1944-1964. Les communistes français dans la capitale, Champ Vallon, coll. « Époque », 1991, p. 24-27.
  3. La Lumière 24 février, 30 juin et 13 octobre 1855, cité par Laure Boyer dans « Robert Jefferson Bingham, photographe du monde de l'art sous le Second Empire », dans Études photographiques, no 12, novembre 2002.
  4. Cinéma de quartier Le Midi-Minuit à Paris - Du film classique au X
  5. Cinéma Le Midi Minuit, hier
  6. « Connaissez-vous le cinéma ? », Le Monde hors-série jeux, 2011, p. 72. Citant Georges Sadoul, Histoire générale du cinéma, Paris, Denoël, 1948, t. I.
  7. « Cafés-concerts de Paris », www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net.
  8. « Le boulevard Poissonnière dans les années 1900 - Paris 2e et 9e », paris1900.lartnouveau.com, consulté le 9 avril 2019.
  9. Julien Bisson et Estelle Lenartowciz, « Sur les traces des grands romans », Lire, mars 2017, p. 34-37.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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