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Vie des affaires : la France perd encore du terrain

Le classement annuel Doing Business de la Banque Mondiale pointe la France à la 32 e place, derrière l'Azerbaïdjan et le Rwanda.

La baisse des impôts et des cotisations sociales payées par les employeurs entreprises par Edouard Philippe et Muriel Penicaud vont dans le bon sens pour la Banque mondiale.
La baisse des impôts et des cotisations sociales payées par les employeurs entreprises par Edouard Philippe et Muriel Penicaud vont dans le bon sens pour la Banque mondiale. (Pierre Villard SIPA)

Par Richard Hiault

Publié le 31 oct. 2018 à 14:00Mis à jour le 1 nov. 2018 à 17:24

Il est plus facile de réaliser des affaires aux Emirats arabes unis, en Malaisie, en Azerbaïdjan ou encore au Rwanda qu'en… France. Tel est le constat surprenant du nouveau classement opéré par la Banque mondiale dans son rapport emblématique « Doing Business » publié mercredi.

Un classement qui fera encore grincer des dents au vu de cette réalité dépeinte par l'institution multilatérale. Après avoir perdu 2 rangs l'an passé, la France recule encore d'une place pour se classer à la 32e position. Un recul qui n'empêche pas une très légère amélioration de l'environnement des affaires dans l'Hexagone puisque l'indice global est passé de 76,13 à 77,29 entre 2017 et 2018.

Quelques réformes

Cette amélioration est essentiellement due à trois facteurs : la France a raccourci le délai d'enregistrement de la propriété de 64 à 42 jours, elle a réduit son taux d'imposition et de contribution de 62,2 % à 60,4 % des profits des entreprises et réduit de 5 à 4 le nombre de procédures afin d'être raccordé au réseau électrique. Les réductions des taxes sur le travail et des cotisations obligatoires mises en place par le gouvernement d'Edouard Philippe sont explicitement mentionnées par la Banque mondiale comme facteur d'amélioration.

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La Suisse derrière la France

Hormis ces quelques progrès enregistrés, il faut toujours 3,5 jours pour démarrer une affaire, 183 jours pour obtenir un permis de construire et près de 2 années pour résoudre une faillite d'entreprise. Le pouvoir politique français se consolera d'apprendre qu'avec ce nouveau classement de la Banque mondiale, il est plus difficile de réaliser des affaires aux Pays-Bas (36e), en Suisse (38e), au Japon (39e), en Belgique (45e) ou en Italie (51e).

Spectaculaire bond de l'Azerbaïdjan

En tête du classement, la Nouvelle-Zélande conserve sa première place, tout comme Singapour la deuxième et le Danemark la troisième. Les réformes entreprises par la Géorgie ont propulsé le pays du 9e au 6e rang. Les Etats-Unis ont reculé de la sixième à la huitième place. La palme de la progression revient à l'Azerbaïdjan, qui passe de la 57e place à la 25e. Les Emirats arabes unis (11e) gagnent dix places. La Chine (46e) gagne 32 places et l'Inde (77e) progresse de 23 rangs.

Djibouti et l'Inde à l'honneur

De manière générale, « les dix économies où les améliorations sont les plus sensibles sont l'Afghanistan, Djibouti, la Chine, l'Azerbaïdjan, l'Inde, le Togo, le Kenya, la Côte d'Ivoire, la Turquie et le Rwanda », souligne la Banque mondiale. Avec six réformes à leur actif chacun, Djibouti et l'Inde sont dans le Top 10 pour la deuxième année consécutive.

L'Afghanistan et la Turquie, qui figurent pour la première fois parmi les pays les plus réformateurs, ont introduit un nombre record de réformes en un an seulement (respectivement cinq et sept réformes). « Depuis le lancement du premier rapport Doing Business en 2003, plus de 3.500 réformes de l'environnement des affaires ont été engagées dans 186 des 190 économies » analysées, indique la banque.

Richard Hiault

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