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Marine Le Pen, entre souverainisme et identitarisme.

23 septembre 2012, 19:06 Auteur : 40 commentaires

Le Front National organisait son université d’été au moment de l’équinoxe d’automne dans la ville de La Baule. Celle-ci s’est clôturée il y a quelques heures par le discours de Marine Le Pen, présidente du mouvement. La presse était au rendez-vous et ce discours fut même retransmis sur la chaîne parlementaire (LCP), ce qui est tout de même bien étrange pour un parti qui prétend combattre le système en place.

« Marine » avait attiré préalablement l’attention des media par des propos contestables sur les religions issus d’une interview d’ordre plus général réalisée par le journal Le Monde en date du 22 septembre 2012. Elle expliquait notamment souhaiter non seulement interdire le voile islamique mais aussi la kippa juive.

Les débats organisés par le parti lors de cette université de rentrée ont pu néanmoins démontrer l’existence de deux visions de ce qu’est un Front « national », entre Jean-Marie Le Pen, fondateur et patriarche, s’attaquant à l’immigration-invasion de gens « de race, de religion, de mœurs très différents de ceux des Français de souche », et Marine Le Pen qui ne parle même plus d’immigration et s’adresse aux « patriotes de toutes les couleurs, de toutes les religions », « Marine » pensant aussi qu’une patrie réunit « des gens qui n’ont pas tous la même histoire », alors qu’en vérité la patrie ne renvoie qu’à « nos pères ».

La génération nationaliste s’efface progressivement devant la montée en puissance d’une génération souverainiste, même si, par la petite porte, quelques thèmes identitaires parviennent furtivement à passer, par le biais de la jeune Marion Maréchal-Le Pen, stratégiquement liée en Provence à la Ligue du Sud et indirectement au Bloc Identitaire résiduel. « Marine » évoque une génération patriote, « notre belle jeunesse », mais semble croire que tous ces jeunes sont sur une ligne soralienne. En fait, les plus europhobes sont certainement les quadras qui entourent l’héritière en chef et quelques jeunes « anti-sionistes » ravis d’avoir vu la kippa fustigée.

Depuis 2011, mais c’est encore plus vrai ces derniers mois, le Front National semble avoir abandonné le terrain de l’islamisation et de l’allogénisation pour reprendre en chœur les antiennes souverainistes. Ce n’est pas tant le bien maladroit Couteaux, qui a même évoqué ce samedi la nécessité d’instaurer une « préférence chrétienne », qui en est responsable, que le tacticien ex-chevènementiste Philippot. On assiste d’ailleurs à l’affaiblissement des ex-mégretistes (Briois, Bilde, Bay) au profit de cet énarque sur-étatiste. Que Tamou Soula, souverainiste tendance Guaino, soit devenue, sans compétences particulières, la nouvelle directrice de cabinet de « Marine » va dans le même sens. Aliot a trouvé en Philippot un concurrent plus qu’un adversaire, même s’il est notable que l’un et l’autre ne s’apprécient guère, et c’est un euphémisme.

Haro sur l’Union Européenne.

Ce virage souverainiste, qui attire de plus en plus dans son cercle extérieur ce pauvre Dupont-Aignan, idiot utile du néo-lepénisme, est notamment caractérisé par la mise en avant systématique, passionnée autant qu’irrationnelle de l’europhobie. Alors qu’elle avait mis un peu en sourdine son opposition à l’€uro, elle revient désormais à la charge de manière obsessionnelle, parlant même de « notre monnaie » pour désigner l’ancienne monnaie nationale. Elle dénonce en l’UMP des « européistes, pour le sauvetage de l’€uro, pervertis par la pensée unique de gauche ». Elle affirme enfin que le FN est « associé à une politique protectionniste et eurosceptique ». (22 septembre 2012). Ce dimanche, elle réaffirme qu’il faudra selon elle « organiser la fin de la monnaie unique (…) ennemi des peuples et des travailleurs » et opposé à l’Union Européenne, qualifiée d’ « empire euro-américain » fondé par de « saints traités ». Le néo-FN promeut ainsi une « Europe raisonnable des nations libres », ce qui ne signifie strictement rien en bon français, tout en dénonçant les « chimères fédéralistes ».

Si Jean-Marie Le Pen, dans son discours de samedi, dénonce une submersion migratoire par des populations allogènes, l’expression en moins, annonçant même que 200 millions de musulmans seraient à nos portes, et que cette immigration est responsable de l’insécurité, d’une véritable colonisation de peuplement, et même de l’effondrement du niveau scolaire, Marine Le Pen prend exactement le contre-pied. Elle déclare ainsi qu’elle ne « pourrait jamais tenir les mêmes propos (que son père) », invoquant une question d’âge, comme si une vérité ou une contre-vérité devait reposer sur l’âge de celui qui l’énonce. C’est une façon prudente de se désolidariser d’un propos qu’elle ne partage pas.

Au contraire, Marine Le Pen explique au Monde que « vous êtes français, jaune, vert, orange, marron, noir ; vous êtes agnostique, athée, musulman, juif… parce que vous êtes français, vous avez une priorité d’accès au logement social et à l’emploi », ajoutant qu’ils sauront « pourquoi ils sont français ». Cette vision n’est évidemment pas celle de son père mais pas non plus celle de la majorité de ses électeurs. Sa nièce Marion, en contact avec l’électorat FN du sud-est, se serait bien gardée de s’aventurer sur ce terrain instable. « Marine » dans son discours de dimanche l’a répété en s’adressant aux patriotes « de toutes les couleurs, de toutes les religions ».

« Marine » refuse de considérer la France comme une « simple province européenne », ce qu’elle est pourtant objectivement, et ce n’est pas lui faire injure. « Marine » affirme que la France à une « vocation mondiale », une « mission éternelle », « un message dans le monde », et notamment « être le chef de file des pays non alignés », expression qui n’est pas innocente et rappelle le discours de Chavez ou d’Ahmadenijad. Ce chauvino-mondialisme, qui nie l’Europe, à la fois par l’extrême particularisme franchouillard et par l’universalisme, explique à lui-même le positionnement de « Marine » sur la question migratoire, refusant de distinguer « européens » et « non-européens », même si Laurent Pinsolle lui fait au contraire le reproche d’introduire cette dichotomie.

Enfin, en bonne souverainiste, « Marine » a lancé un appel aux francophones du monde entier, insistant sur le cas québecois, car son public aurait sans doute été moins réceptif si elle avait précisé que désormais la francophonie est surtout représentée en Afrique noire. Cet afrotropisme, qu’elle partage avec Villiers, Dupont-Aignan ou encore Asselineau, est une version extrême de la « Françafrique », qu’elle prétend par ailleurs dénoncer. En revanche, le général De Gaulle avait cherché bien à réaffirmer la vocation européenne de la France et à lourder au plus vite l’empire colonial, l’Algérie en tête.

Haro sur les religions.

La laïcité que Marine Le Pen affiche, laïcité qualifiée d’intégriste par Vincent Peillon, ministre de l’éducation nationale, n’a pas plus de sens qu’une patrie composée de gens qui n’ont rien en commun, si ce n’est, par le hasard des migrations internationales, une nationalité qu’ils n’ont souvent même pas souhaitée, autrement que par commodité. Pour dénoncer le voile islamique qui pose problème selon elle, il faut interdire la kippa, dont elle reconnaît que cette dernière ne pose aucun problème, et ce par un étrange souci d’équité et pour éviter d’être qualifiée d’ « islamophobe ». On voit mal en quoi se voir affublée ce qualificatif serait problématique, à moins évidemment d’avoir l’ambition électoraliste de récupérer les voix des électeurs musulmans des banlieues. Cette maladresse a obligé « Marine », sans remettre en question son propos, car dans la famille Le Pen, où on a toujours raison, « le chef a toujours raison », on ne sait pas reconnaître ses erreurs, à moduler son propos en demandant un « petit effort » aux juifs français.

Par ailleurs, il lui est difficile d’être crédible sur ce sujet, tant certains de ses partisans affichent ostensiblement leur christianisme militant. En réalité, son « laïcisme » est de nature jacobine, tout comme son rejet profond des identités, régionales comme européenne. C’est une démarche plutôt totalitaire qu’on retrouve aussi à la gauche de la gauche, et finalement sectaire. La seule laïcité qui aurait du sens c’est d’affirmer la supériorité des  valeurs européennes, que les Européens de confession juive respectent et partagent avec nous, sur des valeurs importées par des populations importées. La « laïcité » c’est en fait la religion du peuple, et non un athéisme militant.

C’est sur la question de l’islam qu’elle tente de jouer sur tous les tableaux, à la fois en s’attirant le vote musulman par la promesse d’un accès à la « priorité nationale » et le vote identitaire par la dénonciation de l’islam visible. Ce jeu d’équilibriste ne pourra pas tenir très longtemps. Déjà, par son propos inconsidéré sur la kippa, elle a montré que la défense de la communauté juive qu’elle avait affichée est fondamentalement feinte. Le vote musulman vaut bien quelques sacrifices, même si elle se leurre en s’imaginant qu’elle l’obtiendra, alors que le PS offre concrètement à cette population ce qu’elle ne sera jamais en mesure de lui offrir.

A ce jeu de rassemblement où « tous ensemble », comme dans un match de football, on pourra unir musulmans « patriotes » et anti-musulmans identitaires sous un même drapeau, elle ne peut que s’y casser les dents.

La religion de « Marine ».

Marine Le Pen dénonce dans le fédéralisme européen, dans l’ « autisme européiste », une forme de para-christianisme, avec sa sainte trinité (la troïka) et ses textes sacrés (les traités). Mais n’est-elle pas elle-même en train de lui opposer sa propre religion, qui en revanche ne s’apparente plus au christianisme mais au fétichisme. A l’amour chrétien, elle oppose « « l’amour de la France », cette dernière étant vue comme une sorte de pierre noire sacrée, autour de laquelle on doit marcher. Elle évoque même la mission « surnaturelle » de son pays, au nom de la Vérité (rien que cela) et de la Justice. Elle affirme ainsi que « la France ne peut pas perdre » et enfin, pour conclure son discours, elle ne trouve rien d’autre à dire que de proclamer des mantras, un « liberté, égalité, fraternité » et même un « bleu, blanc, rouge ». En somme, Marine Le Pen n’a comme solution politique à proposer qu’un « et un, et deux, et trois-zéro ». La foule ne s’y trompe pas, répétant avec force « on va gagner ». Pour elle, un Français doit même être amoureux « de son drapeau ».

Le fétichisme nationalitaire et fanatiquement souverainiste de Marine Le Pen est une vraie religion, avec son guru comme capitaine. Sa détestation de l’€ ne repose ainsi sur aucun critère économique. Elle a raison quand elle dénonce ceux qui affirment le caractère irréversible de cette monnaie. Rien en effet n’est irréversible. Mais tout a un coût. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Voilà la vraie question qu’il faudrait se poser. Faut-il ruiner le peuple pour réinstaurer une monnaie nationale ?

La preuve même que les €-phobes souverainistes sont des fétichistes ? Ils parlent toujours du « retour du franc » et pas du retour à une monnaie nationale. Pourquoi une nouvelle monnaie nationale devrait-elle nécessairement s’appeler le franc ? Pourquoi pas la couronne française ou le denier ? C’est bien là une attitude fétichiste et rétrograde, un rejet de l’€ par principe, indépendamment du contexte économique.

On aura compris que pour « Marine », la France est une véritable déesse tribale, un fétiche sacré qu’on exhibe à la population. Mais ce n’est pas pour cela que les électeurs ont voté à 17,8% Marine Le Pen en 2012, mais à cause de l’immigration extra-européenne, qu’elle s’est bien gardée d’évoquer, laissant son père rassurer les électeurs traditionnels.

D’ailleurs, le site Fdesouche est scruté jour et nuit par des conseillers marinistes. Lorsque l’alerte a été donnée hier, suite à ses propos sur la kippa, car les lecteurs de Fdesouche se déchaînaient contre elle, lui reprochant notamment de ne pas évoquer à un aucun moment l’immigration, le père a été sollicité pour réagir à ce sujet et « Marine » contrainte de reculer en douceur.

Le souverainisme causera la perte du FN.

La stratégie de Marine Le Pen, on l’aura compris, est donc de s’aligner sur les positions souverainistes traditionnels, et il est logique que le père idéologique du souverainisme, Couteaux en personne, l’ait rejoint. Les appels du pied envoyés à Dupont-Aignan s’inscrivent dans la même logique. Dupont-Aignan exige en échange de son rapprochement qu’elle mette fin à la prétendue « obsession identitaire », c’est-à-dire à un discours de contre-colonisation, qui est en fait la seule raison pour laquelle des millions d’électeurs ont voté pour elle. Elle y est tout à fait prête. Elle a troqué le combat contre cette immigration pour celui contre l’Union Européenne.

Un européiste avait affirmé que la choix d’avenir serait entre les partisans de l’Europe européenne et ceux de la France africaine. C’est bien ce à quoi nous assistons désormais au sein même du FN. L’europhobie s’accompagne de la mise sous le boisseau des thématiques « identitaires ».

Plus « Marine » choisira la voie souverainiste, plus elle désabusera une grande majorité de ses électeurs. La ligne « UKip » est fondamentalement inaudible en France. Il est donc vraisemblable qu’après que son père ait perdu tout patronage idéologique, et c’est l’objectif du « Rassemblement Bleu Marine » , nom très autocratique pour un parti prétendument démocratique, « Marine » abandonnera purement et simplement la problématique de l’immigration extra-européenne. Pour Marine Le Pen, l’étranger c’est désormais le compatriote européen. Elle choisit le « patriotisme » étatique contre le patriotisme civilisationnel, les « pères adoptifs » aux « pères ancestraux ».

Le pire ennemi de Marine Le Pen.

Enfin, il reste à Marine Le Pen à affronter son pire ennemi, souvent plus redoutable pour les femmes que pour les hommes. C’est un ennemi qui nous attaque tous et contre lequel nous sommes démunis, même si on peut par une certaine hygiène de vie tenter d’en limiter les ravages.

Cet ennemi c’est le temps. La photographie de Marine Le Pen retenue par le journal « Le Monde » n’est pas à son avantage, il faut en convenir. Or l’impact « séduction » de la présidente du FN, qui a joué en sa faveur en 2012, ne sera pas éternel. En 2017, elle aura désormais presque cinquante ans, tout comme la norvégienne Siv Jensen du Parti du Progrès (droite nationale norvégienne). Et je ne vous parle pas de 2022.

Conclusion.

Dans le contexte actuel, où la « gauche » fait des dégâts, la droite traditionnelle ne peut que reprendre des couleurs. Là où Marine Le Pen déserte le terrain, la question identitaire, une droite aiguillée par des éléments tactiques « identitaires » peut s’imposer. Pendant qu’elle part en croisade contre l’Union Européenne, comme Don Quichotte combattait les moulins à vent, les citoyens sont seuls, démunis face à une « gauche » arrogante, à une immigration de masse et à une insécurité galopante. L’UMP saura sans doute en jouer.

Marine Le Pen n’a pas pris conscience que sa dédiabolisation n’était pas comprise. A son père, ses électeurs reprochaient son âge et son refus de passer la main, ses provocations sémantiques sur des sujets sensibles, son comportement antidémocratique vis-à-vis de ses adversaires, ses nostalgies incapacitantes, mais pas de s’opposer à l’immigration extra-européenne, au risque de subir constamment des accusations de racisme. « Marine » craint d’être accusée d’ « islamophobie » dans un contexte où auprès beaucoup de nos compatriotes l’islam a de toutes façons mauvaise presse.

Elle en paiera tôt ou tard le prix dans les urnes.

Thomas FERRIER

Categories : Économie, Laïcité

40 commentaires

  1. Flo dit :

    On ne voit pas la même chose,

    vous dites que le FN abandonne l’immigration, au contraire ils y reviennent en puissance depuis la fin de campagne présidentielle ! Ce qui ne les empêchent pas, il est vrai, de rajouter un pan souverainiste à leur discours.

    « “Europe raisonnable des nations libres”, ce qui ne signifie strictement rien en bon français»
    Au contraire, c’est très juste et compréhensible. Une Europe non-supranationale faite de Nations souveraines qui font des projets sans intégration (transferts de pouvoirs) c’est simple à comprendre et à concevoir !

    Quant à Dupont-Aignan, désolé, il a pris une posture bien gaullienne d’union des NONistes, De Gaulle n’avait pas fait le tri parmi ses collègues de résistance quand il fallait reprendre le pays. Mais apparemment c’est un concept dur à comprendre pour certains lorsque nous ne sommes pas en temps de guerre… la question ne se poserait même pas s’il fallait créer un résistance armée, ça irait de soi. Ce qui ne veut pas dire qu’il a eu raison de le faire, je pense que DLR est encore trop petit pour prendre ce genre de posture et que cette union ne pourra jamais se faire politiquement, hors temps de guerre donc.

  2. Thomas FERRIER dit :

    @ Flo

    1. Le terme d’immigration n’a jamais été au départ qu’une euphémisation de ce que j’appelle allogénisation. Ca n’a jamais désigné des italiens ou des polonais, du moins dans les années 70-80 (dans les années 30, autre débat…).
    2. Le fait de mettre l’immigration européenne et l’immigration non-européenne sur le même plan, par souverainisme, remet en cause le principe 1.
    3. Une Europe c’est une Europe politique. La négation de toute Europe politique, UE ou pas, n’est pas l’affirmation d’une autre Europe mais la négation même de l’Europe. Si aucun lien politique n’est établi entre pays européens, parler d’Europe est un mensonge. La relation que Marine Le Pen envisage à les autres pays européens est la même qu’elle envisage avec les pays non-européens… Où est l’Europe dans cette affaire ? Nulle part.
    4. De Gaulle n’a jamais cessé d’être pour une Europe politique. Il a simplement contesté l’influence anglo-saxonne et a tenté de s’y opposer. De Gaulle a toujours considéré notre destin européen avec enthousiasme. Et en guerre contre qui, Dupont-Aignan veut-il se trouver ? En résistance contre qui ? Contre les USA, sans doute, alors que pourtant les USA soutiennent les souverainistes contre toute Europe unie…

    Maintenant si les souverainistes veulent jouer aux chouans dans une Europe qui s’unit, et en s’appuyant sur l’allogénat contre les “desouche” européistes, qu’ils le fassent donc… ils seront alors bien mal accompagnés.

  3. ahmadinedjad dit :

    il y aurait beaucoup à dire sur votre article.

    Pour faire cours, je ne suis pas d’accord avec vous sur le fait que MLP cherche le vote des ”allogènes”, doux euphémisme n’est-ce pas, comme moi. Je fais plutôt la lecture qu’elle continue et continuera de taper sur l’Islam à coup de burin dès que l’occasion se présente/ra. On l’a vu dernièrement.
    Soral, qui avait appelé à voter Marine aux dernières présidentielles, grâce ses vidéos, a réussi à me faire abstenir aux présidentielles et aux législatives. C’était la première fois depuis 20 ans que je m’abstenais. Pour le moment je ne me sens pas passer le rubicond qui consisterait à voter FN aux élections bien que je sois d’accord avec ce parti, surtout Phillipot, sur tout ce qui concerne l’économie ou la priorité nationale ou sur les frontières. En fait, plus que ça, j’ai de sérieux doutes quant à la sincérité du FN une fois arrivé au pouvoir. Un rapprochement avec NDA ne pourra selon moi lever mes doutes. Nous verrons bien la tournure politique que prendra le FN. Je suis toujours de très près le site web du FN.

  4. Shaul dit :

    A Thomas,

    “Contre les USA, sans doute, alors que pourtant les USA soutiennent les souverainistes contre toute Europe unie…”

    Pardon ??? Les USA soutiennent qui, au juste ?

  5. Thomas FERRIER dit :

    Ils soutiennent ceux qui sont opposés à l’Europe politique d’une part (exemple: Declan Ganley) et d’autre part ceux qui veulent faire une Europe économique à leur solde (exemple: Gustavo Barroso).

    Mais ils combattent ceux qui veulent VRAIMENT faire l’Europe.

  6. Michel dit :

    @Thomas

    ” De Gaulle n’a jamais cessé d’être pour une Europe politique ”

    —> Certes mais à condition que celle-ci soit sous tutelle française ;-)

  7. dissident dit :

    je regrette comme vous le poids des souverainistes au sein du fn desormais, l influence nefaste d ex chevenementistes qui ont donc combattu le pere de Marine Le Pen, ceci dit pour l instant pour s opposer a l immigration massive il n y a rien d autre que le fn, vous comptez sur l ump pour cela? relisez les propos de Juppe recemment sur l islamophobie, Harlem Desir ne pourrait rien y redire, et ne parlons pas du bilan desastreux de Sarkozy en la matiere raison unique a sa non reelection

  8. Thomas FERRIER dit :

    @ dissident

    Pour le moment, je ne compte sur personne. Il n’y a pas “rien d’autre”, il n’y a rien. Tout est à bâtir. Et sur une ligne qui ne peut qu’être fédéraliste et certainement pas souverainiste.

  9. Belgianstyle dit :

    Il y a environ dix jours lors d’une fin de soirée assez arrosée j’étais attablé avec des ex-yougoslaves auprès desquels je me suis renseigné sur la ou les raisons de l’éclatement de leur pays, voici ce qu’ils m’ont répondu: “Cher monsieur, c’est très simple, je vais vous expliquer; il n’y a pas de peuple yougoslave…”

  10. Thomas FERRIER dit :

    @ Belgianstyle

    Les raisons sont autres, à savoir le nationalisme serbe et le nationalisme croate, alors que, si on peut admettre qu’un slovène, un macédonien ou un albanais du Kosovo sont d’un autre peuple, croates et serbes sont de même langue et ne diffèrent que par l’expression de leur christianisme et le style de leur écriture. Dans ce cas là, on peut aussi dire qu’aucun peuple n’existe. Parce qu’après tout, en Serbie, il y a des albanais (à Novi Pazar), des hongrois… et puis la Voïvodine ce n’est pas vraiment la Serbie non plus… et puis il y a des Serbes en Croatie.

    L’analyse historique de l’éclatement de la Yougoslavie a été remarquablement réalisée par Paul Garde par exemple, et il l’illustre sans avoir eu besoin d’un “argument” contestable de cette nature.

    Il est indéniable cependant que des inimitiés profondes ont éclaté en Yougoslavie dès les années 30 mais toujours par la faute du nationalisme serbe en premier, le nationalisme croate qui n’est pas beaucoup plus défendable réagissant ensuite. Tito a réussi à équilibrer l’ensemble mais Milosevic ayant joué la carte serbe a provoqué les mêmes conséquences que le roi Alexandre.

  11. Belgianstyle dit :

    Thomas FERRIER@ Justement, j’étais en compagnie de trois personnes, un serbe albanophone (bilingue avec le serbe) qui ne se sentait aucunement albanais et un albanais bilingue qui parle principalement serbe qui ne se sent aucune attache ethnique avec la Serbie, ainsi qu’un albanais simplement albanophone. Contrairement aux français ils comprennent parfaitement la situation de la Belgique, la différence c’est que les belges décidèrent de leur sort lors des deux révolutions, c’est la dernière qui fut validée et reconnue par les grandes puissances récupérant ainsi cet évènement pour installer un état tampon(sans doute raison pour laquelle cet état fut reconnu). Le cas yougoslave est différent, contrairement à la Belgique cette entité fut assemblée artificiellement sans la volonté des ethnies qui l’occupaient. En outre contrairement à se qu’on pourrait penser la langue commune ou ressemblante ne détermine pas le sentiment ethnique ou national, il n’en est qu’un élément qui ne va pas toujours de pair lorsque les peuples se forment.

  12. Thomas FERRIER dit :

    @ Belgianstyle

    De toutes façons, ces micro-nationalismes sont respectables s’ils deviennent “régionalistes” au sein de l’Europe, et cela ne me pose aucun problème que la Corse soit indépendante de la France si et seulement si elle ne l’est pas de l’Europe.

  13. Julien dit :

    @ Thomas FERRIER,

    Lorsque vous soutenez que la détestation de l’Euro de MLP ne revêt aucune justification économique, c’est incompréhensible. Il est évident que l’Euro, en tant qu’il participe de manière structurelle à ruiner notre compétitivité en nous empêchant notamment de dévaluer, est un handicap majeur pour notre économie. La zone euro n’est pas – ne peut définitivement être – une zone monétaire optimale. Et déjà pour des raisons éminemment anthropologiques. Dans ces conditions cette zone monétaire n’est pas viable. Combien de temps escomptez-vous que l’on puisse tenir avent l’implosion inévitable ? Nous sommes déjà au bord d’expirer économiquement !

  14. Belgianstyle dit :

    Thomas FERRIER@ Justement, j’étais en compagnie de trois personnes, un serbe albanophone (bilingue avec le serbe) qui ne se sentait aucunement albanais et un albanais bilingue qui parle principalement serbe qui ne se sent aucune attache ethnique avec la Serbie, ainsi qu’un albanais simplement albanophone. Contrairement aux français ils comprennent parfaitement la situation de la Belgique, la différence c’est que les belges décidèrent de leur sort lors des deux révolutions, c’est la dernière qui fut validée et reconnue par les grandes puissances récupérant ainsi cet évènement pour installer un état tampon(sans doute raison pour laquelle cet état fut reconnu). Le cas yougoslave est différent, contrairement à la Belgique cette entité fut assemblée artificiellement sans la volonté des ethnies qui l’occupaient. En outre contrairement à se qu’on pourrait penser la langue commune ou ressemblante ne détermine pas le sentiment ethnique ou national, il n’en est qu’un élément qui ne va pas toujours de pair lorsque les peuples se forment, malgré l’éclatement de la Yougoslavie plusieurs entités persistent dans une sorte de bilinguisme. Les cas Suisse est intéressant aussi, plus de 720 ans d’existence malgré son multilinguisme; en faite le problème de l’UE c’est que c’est également une entité politique imposée par des lobbys financiers dans laquelle la grande majorité des européens ne se retrouvent pas et surtout s’identifient pas, raison pour laquelle j’ai la quasi certitude qu’à moyen terme elle se délitera par implosion naturelle comme l’Union soviétique. Ce qui brisera l’EU seront les disparités économiques qu’elle accentue et l’absence totale de sentiment national; voyez les billets d’euros, il n’y a rien dessus qui rappelle l’histoire ou une valeur nationale, du pur artifice, juste un chiffre, en somme une sorte ticket de Monopoly ou de monnaie d’occupation, elle me rappelle ces très simples et éphémères reichsmarks national-socialistes à une face(j’en ai un exemplaire)qui furent imprimés lors du changement de régime.

  15. idesko dit :

    @Julien.

    L’Allemagne n’a pas besoin de dévaluer pour accroitre ses exportations, le problème vient du manque de valeur ajoutée des produits français, en gros, les airbus français trouvent preneurs, pas les tee-shirts made in France.
    J’ajoute que le deficite budgétaire francais était antérieure a l’Euro, et donc qu’un Euro fort pour la France n’a pas que des mauvais cotes, notamment dans une période de récession mondiale.

    La remarque de l’article est pertinente concernant le “retour au franc”, j’ajouterais que MLP utilise de façon démagogique un mécontentement populaire (l’inflation des dernières années), avec la mise en vigueur de l’Euro, alors que cela n’a rien a voir.
    Le litre d’essence couterait encore plus cher aux automobilistes avec un franc dévalué, plutôt qu’un euro surévalué comme aujourd’hui.
    Tout ca n’est que de la communication politique, mais pour celui qui s’intéresse au programme économique de ce parti, ça ne fait pas très sérieux.

  16. Thomas FERRIER dit :

    @ Julien

    Arrêtez donc avec ce mythe de la dévaluation. Vous avez peut-être envie de ruiner les petits épargnants en faisant fondre comme neige au soleil leurs économies ? Pas moi.

    Vous prêtez bien trop de pouvoir à la monnaie. Avant l’euro fort, on nous vantait le franc fort…

    La zone euro n’est pas – ne peut définitivement être – une zone monétaire optimale.

    Une zone monétaire optimale, ça n’existe pas. Vous exigez de l’€uro ce que personne n’exige du dollar, du rouble, de la roupie ou du yuan. La zone dollar est-elle optimale ? La zone rouble ? Bien sûr que non. Est-ce un problème ? Non. Le problème c’est l’absence d’une Europe politique, d’un Etat européen. Au lieu de dénoncer l’€, aidez-nous plutôt à faire de l’€ la monnaie nationale de l’Europe et ce en soutenant la mise en place d’un Etat européen unitaire.

    Moi je ne veux pas entendre que la France serait aux bords du gouffre lorsqu’elle finance à coups de milliards d’€ l’allogénat… et notamment dans nos banlieues. Au lieu de vous en prendre à l’€uro, prenez vous en à l’allogénisation, qui elle ruine réellement notre pays !

    L’Allemagne s’en sort mieux que nous ? Elle n’a pas nos boulets à traîner… On n’a qu’à l’imiter au lieu de se lamenter.

    L’économie, à sa place et rien qu’à sa place. Politique d’abord. Bâtissons la grande Europe et l’€uro sera un véritable outil de puissance.

  17. Thomas FERRIER dit :

    @ Belgianstyle

    C’est justement pourquoi l’UE doit être réorientée par les vrais européistes, qui lui donneront le contenu identitaire qui lui manque. Ca n’a rien à voir avec l’URSS qui avec un modèle économique inopérant.

    Par ailleurs, dévaluation ou implosion…, je ne comprends pas cette obsession à vouloir dénigrer l’idée même d’Europe politique. C’est ce que j’ai appelé le syndrome de Démosthène, c’est une attitude suicidaire et auto-destructrice.

    L’€ disparaît ? L’UE disparaît et implose ? Et… on a une Europe en crise complète, écrasée par les USA et la Chine, et submergée par l’allogénisation et l’islamisation ? C’est souhaitable ? Ruiner le peuple, c’est souhaitable ?

    Non, on a le devoir de sauver l’Europe, pas seulement l’UE qui n’est qu’un moyen et non une fin, mais l’Europe toute entière. La France seule, ce n’est pas une solution, c’est un suicide !

  18. Julien dit :

    @ Thomas FERRIER,

    Je suis vraiment désolé mais vous niez (ou alors négligez) les caractères et rôles éminemment structurant de la monnaie, et dont le premier d’entre eux est d’agir sur le taux de change, c’est à dire la parité monétaire entre les différentes devises afin d’en ajuster (par une action sur les taux directeurs principalement) la valeur, en cela qu’elle est chargée aussi – surtout je dirai même – de refléter le plus fidèlement possible les capacités réelles de production de la zone sur laquelle elle s’applique.

    Il y a pourtant certaines conditions objectives que doit nécessairement recouvrir une zone monétaire optimale, conditions qui une fois atteintes permettent, en fonction du degré qualitatif d’une intégration que vous appelez de vos voeux mais qui n’existe pas, d’aggraver ou d’atténuer la probabilité de chocs asymétriques tels qu’ils nous impactent actuellement.

    Or c’est seulement lorsque ces conditions sont remplies que l’on peut normalement envisager une monnaie unique chapeautant des économies convergentes et non plus disparates. Nous avons fait en Europe exactement l’inverse, nous le payons à présent. Croire que la crise, qui accentue dangereusement ces divergences qui préexistaient, va permettre par effet d’opportunité (et de surcroit en un laps de temps très court) de faire converger ces économies est sincèrement déraisonnable.

    D’autre part, sans croissance, il est complètement illusoire, quelle que puisse être l’intensité des plans de rigueur par ailleurs (ils se révèlent même contreproductifs), de croire que nous serions en capacité de résorber notre endettement et d’améliorer notre ratio. Or, vous refusez de voir que l’euro, structurellement, a plombé notre croissance depuis dix ans et promet de la plomber pour les dix ans qui viennent. Comment expliquer en effet que dans l’Union européenne, la zone euro ait depuis sa création une croissance systématiquement inférieure aux autres pays membres situés hors zone euro, et bien inférieure encore aux autres pays et zones économiques du reste du monde ?

    Ensuite vous refusez d’aborder ou d’entre-apercevoir la problématique fondamentale sous-tendue par vos propres exemples: le fait que très justement les Etats-Unis, la Russie ou la Chine sont des zones monétaires optimales qui permettent dors et déjà, afin d’assurer leur simple viabilité, des transferts de fonds suffisamment substantiels entre zones géographiques intra-frontalières, elles-même aux performances économiques divergentes.

    Or personne doué de bon sens ne peut ici soutenir que les peuples d’Europe – car à la différence des Etats-unis, de la Russie ou de la Chine il y a DES peuples en Europe – en particulier ceux des nations les plus riches (car c’est eux qui seront mis à contribution), soient prêts, à l’instant où j’écris ces lignes, à voir transférer l’équivalent d’au moins 20% de leur richesse nationale (à comparer au 1,05% de l’actuel contribution au budget européen des Etats-membres de l’Union) vers les zones les plus fragiles qui serait situé AU-DELA de leurs frontières nationales respectives !

    De ce point de vue l’aveuglement idéologique des fédéralistes-identitaires qui rêve à l’Europe éponyme est à mettre à même enseigne que celui des fédéralistes-sociaux type Mélenchon, qui n’ont cessez de palabrer sur l’Europe sociale depuis Maastricht, et d’abord pour (tenter de) nous la faire avaler, et qui n’ont réussi en réalité, bilan socio-économique de ces 25 dernières années faisant foi, qu’a déclencher l’hilarité générale (pour ceux qui ont encore le goût de rire).

    Quand bien même cet aveuglement, consubstantiel aux uns et aux autres, les pousserait-il à opérer une fuite en avant malheureusement fort prévisible (relativement pathétique et semblable vers sa fin à une autre “construction de l’esprit” qu’incarnait admirablement le système communiste soviétique), ne pourra définitivement résoudre par des moyens légitimes, c’est à dire démocratiques – j’allais dire même: par des moyens pacifiques – la quadrature du cercle.

    La valeur de l’Euro ne peut définitivement correspondre à la compétitivité de pays doués de productivités par trop différentes. D’où des déficits extérieurs considérables pour les pays dits du sud qui ne font que creuser un peu plus leur endettement. C’est le point cardinal. Sauf à faire de la zone euro une zone monétaire optimale cela afin d’ “égaliser” ces différences par des transferts massifs de fonds à l’intention des pays les plus vulnérables et les moins productifs de cette zone, on ne pourra sortir de cette situation inextricable qui ressemble fort à un cercle vicieux.

    Or c’est justement le point que les européistes, de gauche comme de droite, refusent d’intégrer comme une pure utopie: il n’y aura pas de transfert équivalent car il n’y a pas une volonté de solidarité d’une ampleur telle sur l’ensemble de la zone géographique qu’elle permette sa réalisation, cela pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas de sentiment d’appartenance européen et un processus d’identification suffisamment fort et prégnant au sein des différents peuples qui composent l’Europe.

    Les européistes achopperont irrémédiablement, ils le savent, et c’est pourquoi ils veulent passer au-dessus des peuples pour forcer l’intégration – le fédéralisme – cela afin de sauver leur merveille. Qui peut croire néanmoins que, sans adhésion et mandat clairs des peuples pour le constituer, ce projet, cette construction idéologique, sera viable ?

  19. Belgianstyle dit :

    Thomas FERRIER@ Votre Europe actuelle n’est nullement écrasée par les USA, elle en est une ex-croissance stratégique et économique, l’UE n’est au départ que l’ancienne zone de l’otan qui fit face au pacte de Varsovie, la différence c’est que les soviétiques se sont retirés et que les américains sont restés. Nous ne sommes qu’une colonie américaine déguisée, vu l’Atlantique entre nous ils auraient eu difficile de nous réserver le sort de l’Alaska acheté aux russes; nous sommes achetés mais pas incorporés.

  20. Thomas FERRIER dit :

    c’est à dire la parité monétaire entre les différentes devises afin d’en ajuster la valeur

    C’est faire fi des interdépendances économiques au sein même de l’Europe. Nous sommes tous liés les uns avec les autres. Ce jeu monétaire ne marche pas au sein de notre continent car le pays qui y jouerait se verrait subir une rétorsion automatique qui en annulerait les effets et ce serait même très négatif au final. Le pilotage de l’€ en revanche permettrait de jouer notre monnaie face au $ et au yuan, notamment.

    Le gouvernement russe achète des €uros et Poutine a toujours soutenu l’€. C’est la politique la plus intelligente qui soit. Les russes misent sur l’€, alors aux autres européens de croire enfin en leur monnaie et de rendre aux USA la monnaie de leur pièce.

    Il y a pourtant certaines conditions objectives que doit nécessairement recouvrir une zone monétaire optimale

    Je l’ai dit, ni le dollar, ni la roupie, ni le yuan, ni le rouble ne correspondent à une zone monétaire optimale. D’ailleurs l’ancien franc non plus, car la Région Parisienne, ça n’est pas le Limousin. Le mythe eurosceptique “de gauche” à la Sapir de la nécessité prétendue d’une “zone monétaire optimale” n’a aucune réalité sur le terrain et ne correspond à aucune monnaie existante, à aucune ! €uro ou pas. La livre sterling vous semble-t’elle en meilleure forme ?

    lorsque ces conditions sont remplies que l’on peut normalement envisager une monnaie unique

    Pourtant le dollar existe depuis trois siècles et sans que ces conditions aient jamais été remplies. L’€ n’est pas une monnaie “unique”, c’est la monnaie d’une partie importante de l’Europe. Au lieu de le dénoncer, élargissons l’€ à tous les pays du continent (Russie incluse).

    chapeautant des économies convergentes et non plus disparates

    Le Dakota du nord n’est pas la Californie, et ça n’a jamais empêché le dollar d’être une monnaie de référence ? Vous exigez de l’€ ce que personne ne demande au $.

    faire converger ces économies est sincèrement déraisonnable

    Et pourquoi pas inventer aussi la monnaie municipale. Après tout, le Limousin et Paris n’ont jamais convergé économiquement…

    de croire que nous serions en capacité de résorber notre endettement et d’améliorer notre ratio

    Ce n’est pas un but. Une Europe politique forte pourrait exiger l’annulation pure et simple de cette dette…

    Or, vous refusez de voir que l’euro, structurellement, a plombé notre croissance depuis dix ans

    Pourquoi ? Vous croyez au modèle économique dominant ? Pas moi. Ne cherchons pas à gagner en jouant le jeu du mondialisme. Sortons en. Comment ? Là encore, en bâtissant une grande Europe unie !

    Comment expliquer en effet que dans l’Union européenne, la zone euro ait depuis sa création une croissance systématiquement inférieure aux autres pays membres situés hors zone euro, et bien inférieure encore aux autres pays et zones économiques du reste du monde ?

    Croissance du Royaume-Uni ? Croissance de l’Islande ? Quant aux conséquences économiques fâcheuses du Franc Suisse fort…

    Par ailleurs, quand on part de beaucoup plus bas, c’est plus facile de croître… une société développée a d’autres problèmes.

    le fait que très justement les Etats-Unis, la Russie ou la Chine sont des zones monétaires optimales qui permettent

    Ce ne sont absolument pas des zones monétaires optimales. Moscou et Iakoutsk, c’est pareil selon vous ? Pourtant, on n’y vit pas de la même façon du tout. Certains russes vivent comme des occidentaux et d’autres comme des occidentaux… du moyen-âge. Quant à la Chine… c’est encore plus faux…

    Je maintiens qu’il n’existe et n’a jamais existé dans l’histoire de zone monétaire optimale. C’est un mythe à la sauce du marxiste Sapir.

    il y a DES peuples en Europe

    Pure convention sémantique. La Russie n’est pas monolithique et pas seulement russe, et quant aux USA, où voyez-vous aujourd’hui “un peuple américain” au sens fort ? La réunion de descendants d’esclaves africains, de latinos, de blancs européens (de moins en moins nombreux), ça ne forme pas un “peuple”.

    Les Européens ont en commun énormément de choses, ce qui fait qu’on peut en effet parler d’un “peuple européen” au singulier au delà des spécificités régionales (réelles certes mais non essentielles).

    à voir transférer l’équivalent d’au moins 20% de leur richesse nationale

    C’est 80% de la richesse nationale de chaque pays qu’il faudrait mettre en commun… après tout, certains pays vivent grâce aux achats d’autres pays. Sans ses clients européens, l’Allemagne serait ruinée… nous sommes tous interdépendants alors autant mettre le budget en commun au niveau de l’Europe toute entière.

    Armée européenne, recherche européenne, énergie européenne… tout cela demande des sous ! La liberté de l’Europe a un prix. Et puis, vu ce que l’Etat français fait de notre argent, il vaut mieux confier ce dernier à un Etat européen qui n’aura peut-être pas envie de l’utiliser pour acheter la paix civile dans nos banlieues…

    Quand bien même cet aveuglement, consubstantiel aux uns et aux autres, les pousserait-il à opérer une fuite en avant malheureusement fort prévisible (relativement pathétique et semblable vers sa fin à une autre “construction de l’esprit” qu’incarnait admirablement le système communiste soviétique), ne pourra définitivement résoudre par des moyens légitimes, c’est à dire démocratiques – j’allais dire même: par des moyens pacifiques – la quadrature du cercle.

    Nous ne sommes plus en démocratie et par la faute d’abord et avant tout de l’Etat français ! Quant à la comparaison avec l’URSS, théorie débile propagée par l’agent américain Boukovski (copyrighté C.I.A), elle ne vaut pas tripette… la connaissance historique minimale la ridiculise immédiatement.

    Où voyez-vous de la démocratie quand Hollande est élu grâce au vote allogène (93% des voix musulmanes) alors qu’il était minoritaire chez les européens de souche…

    La démocratie a bon dos. Et ce n’est certainement pas l’autocrate Marine Le Pen qui va la rétablir…

    La solution, c’est l’Europe, la vraie. De l’Islande à l’Oural, et par extension au Pacifique. Une Europe intégrée, une Europe unie, avec un gouvernement européen unitaire qui gouverne, une armée européenne qui défend, une nationalité européenne qui engendre la remigration des allogènes !

    cela pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas de sentiment d’appartenance européen

    A cause des mensonges démagogiques des populistes en tous genres et qui n’ont en face d’eux qu’une réponse minable de technocrates déconnectés du réel. L’Europe c’est une réalité visible. Vous ne vous sentez pas “européen” ? Allez donc vous promener à Saint-Denis !

    Qui peut croire néanmoins que, sans adhésion et mandat clairs des peuples pour le constituer, ce projet, cette construction idéologique, sera viable ?

    En 1789, 95% des français étaient monarchistes. En 1792, 95% des français étaient devenus républicains. Présentons d’abord un vrai projet européen, et pas une vague soupe mondialiste à la sauce Barroso, informons réellement les Européens sur leur situation, et le reste en découlera naturellement.

    Le problème, ce n’est pas l’UE, c’est l’Etat français !

    PS: et comprenez bien qu’il n’y d’européistes qu’identitaires. Ceux qui sont mondialistes peuvent bien avoir le mot Europe à la bouche, ils n’en sont que des usurpateurs voire des fossoyeurs. Barroso ou Hollande, même poubelle historique…

    Souverainistes et mondialistes sont les deux faces d’un même mal, d’un même noeud gordien. Brisons les d’un bon coup d’épée et bâtissons l’Europe Nation.

  21. Thomas FERRIER dit :

    Votre Europe actuelle n’est nullement écrasée par les USA, elle en est une ex-croissance stratégique et économique, l’UE n’est au départ que l’ancienne zone de l’otan qui fit face au pacte de Varsovie, la différence c’est que les soviétiques se sont retirés et que les américains sont restés. Nous ne sommes qu’une colonie américaine déguisée, vu l’Atlantique entre nous ils auraient eu difficile de nous réserver le sort de l’Alaska acheté aux russes; nous sommes achetés mais pas incorporés.

    L’UE c’est ce que les européens en feront. Que ce soit l’Europe française de Napoléon Ier, l’Europe allemande d’Adolf H*itler ou l’Europe sous botte américaine, ce n’est pas vraiment l’Europe… Seule une Europe européenne a du sens, et c’est ainsi que nous réorienterons l’UE en ce sens.

    Vous dites que nous sommes une colonie américaine ? C’est la faute des europhobes. Car, comme face à Philippe II de Macédoine, seule l’unité nous libérera.

    Je ne veux pas plus que vous d’une Europe américaine. Mais on n’aura pas d’Europe européenne, d’Europe libre, sans unité de l’Europe ! Marine Le Pen par exemple sert clairement les intérêts américains… tout comme Barroso d’ailleurs à sa manière. Rejetons les deux, LES DEUX !

  22. Julien dit :

    @ Thomas FERRIER,

    Voyez notre point de divergence se situe ici : quand je dis que les Etats-Unis, la Chine, et il est vrai dans une moindre mesure la Russie, sont des zones monétaire optimale, ce n’est pas tant pour la raison d’une homogénéité ethnique ou confessionnelle, même si cela va évidemment de pair, que pour la raison fondamentale qu’ il y a un budget fédéral.

    Et il y a un budget fédéral parce que les peuples américain (indéniablement patriote au-délà des différentes ethnies, en plus de partager une même langue et ce n’est pas rien), chinois (dont le peuple est composé à 90% de Hans) et russe (foncièrement nationaliste) existent. Et pourquoi existe-t-il sinon pour la raison de l’effectivité d’un sentiment identitaire commun et cohérent d’appartenance formant une véritable cohésion nationale. Toute chose par ailleurs qui n’existe, au sein d’un continent européen aux cultures et antagonismes plurimillénaires, que dans l’esprit dérangé d’apprentis sorciers (j’entends parler ici de la technocratie bruxelloise) à la solde d’intérêts qui les dépassent. Si pour vous cela fait une petite différence.

  23. Thomas FERRIER dit :

    Donc, faisons l’Etat européen et la question sera réglée.

    Une patrie c’est le pays des pères ; on peut simuler un patriotisme (il existait aussi un “patriotisme” soviétique et yougoslave d’ailleurs) mais ce n’est pas un vrai. D’où l’importance qu’on peut donner à l’hymne ou au drapeau, d’autant plus fort que les liants naturels sont faibles. J’appelle cela “patriotisme d’opérette”.

    En Russie, les patriotes sont “nationalistes” c’est à dire défendant l’ethnie russe contre les autres ethnies (ou au-dessus d’elle), ce qui n’est donc pas un “patriotisme” étatique.

    L’européanité est une réalité. Qu’elle soit consciente ou pas aux yeux du plus grand nombre dépend des circonstances historiques. Le seul mérite de l’allogénisation et de l’islamisation c’est de faire prendre conscience aux français qu’ils seront toujours plus proches des allemands ou des italiens que des africains fussent-ils francophones.

    Quant à des cultures antagonistes, c’est tout à fait faux, désolé de vous le dire, car des cultures apparentées ne sauraient être “antagonistes”. La culture européenne et la culture arabo-musulmane, elles, sont antagonistes car radicalement différentes.

    Par ailleurs, j’aimerais qu’on m’explique pourquoi on ne pourrait pas former un seul Etat avec des gens qui nous ressemblent tant, alors qu’on pourrait en revanche accepter des millions d’africains sur notre sol… ce qu’acceptent les souverainistes d’ailleurs.

    C’est là leur pieux mensonge. “Pas d’Europe politique” (“nous serions trop différents”) “mais n’importe qui venu de n’importe où peut devenir français” … c’est ridicule !

  24. Shaul dit :

    A Thomas,

    “C’est là leur pieux mensonge. “Pas d’Europe politique” (“nous serions trop différents”) “mais n’importe qui venu de n’importe où peut devenir français” … c’est ridicule !”

    Vous marquez un point.

  25. Julien dit :

    @ Thomas FERRIER,

    Oui c’est cela : faisons. Nous sommes ici dans le registre du yaca focon.

    Vous est-il venu à l’esprit que pour faire l’Europe telle que vous la souhaiteriez encore faut-il l’accord préalable des autres Etats-membres ? Et donc, accessoirement, pour qui n’a pas totalement renié ses idéaux démocratiques, l’assentiment de leurs peuples respectifs ? Où voyez-vous que les conditions actuelles, socio-culturelles, identitaires, anthropologiques, soient réunis afin de forcer cette décision, et envisager un consensus d’une telle ampleur à cette échelle ? Doit-on vous rappeler les sondages d’opinion en Allemagne qui font tous ressortir de manière unanime que le peuple allemand n’a nullement l’intention de raquer (si vous me passez l’expression) pour le peuple grec ?

    Encore une fois vous me rappelez furieusement les partisans de la fameuse Europe sociale (certains naïfs prétendument radicaux y croient encore, ils y seront bientôt pour leur frais), qui ont juste oublié à l’époque de leurs déclamations enflammées qu’il fallait là aussi JUSTE l’accord de leurs “partenaires” (qui aujourd’hui nous tondent la laine sur le dos).

    Et ce alors que les mêmes espéraient en une harmonisation fiscale pour la bâtir (interdite par les traités que nos tartuffes ont eux-même signés, comble de l’imposture), et que chacun disposait d’un droit de véto sur des enjeux qui réclamaient de façon procédurale l’unanimité, vous imaginez vous un seul instant, par exemple le Luxembourg (non-exhaustif), qui réalise l’entièreté de sa richesse nationale sur un dumping fiscal savamment organisé, se soumettre à l’époque (ou même aujourd’hui) à leurs désidératas ?

    C’est ne pas saisir la quintessence des rapports de force géopolitique, précisément par la faute d’un postulat erroné qui consiste à croire qu’il y aurait en Europe un peuple culturellement et identitairement homogène sur l’ensemble de son espace géographique. Ainsi, sans trop de risques, on peut prévoir que de mêmes causes entraîneront de stricts mêmes effets, en nous condamnant par avance à l’impuissance.

    Et il est à craindre que ces chimères idéologiques partagées par les uns et les autres ne prolongent un peu plus nos tourments (mais accélèrent notre ruine), en servant allègrement au passage – hier comme demain – les intérêts des tenants oligarchiques d’une mondialisation qui ne manque pas d’entériner l’amoindrissement de notre capacité de puissance en tant qu’Etat-nation historiquement constitué. Et qui est un fait incontournable, une réalité irréductible.

    Quant à votre commentaire sur une immigration (de surcroit extra-européenne) que l’on devrait accepter, et que pour ma part rien ne justifie depuis au moins trente ans (si tant est qu’elle fut un jour justifiable), non, à tous sauf à moi. D’ailleurs vous feriez bien d’interroger le corpus idéologique néolibéral pour voir ce qu’il en pense des flux migratoires, de sa justification macro-économique, notamment en période de crise de croissance ou pour compenser le déficit actuel de dénatalité qui frappe les peuples autochtones d’Europe. Pour ma part je n’ai aucun problème de cohérence de ce point de vue.

  26. Thomas FERRIER dit :

    Vous est-il venu à l’esprit que pour faire l’Europe telle que vous la souhaiteriez encore faut-il l’accord préalable des autres Etats-membres ?

    Absolument pas, non. Dans un processus révolutionnaire, on ne négocie pas avec ce que l’on combat. Il s’agit bien d’une Europe considérée comme un tout et pas comme une somme.

    Et donc, accessoirement, pour qui n’a pas totalement renié ses idéaux démocratiques, l’assentiment de leurs peuples respectifs ?

    Non. On peut organiser un référendum à l’échelle de l’Europe entière, et pas “par pays”.

    Où voyez-vous que les conditions actuelles, socio-culturelles, identitaires, anthropologiques, soient réunis afin de forcer cette décision, et envisager un consensus d’une telle ampleur à cette échelle ?

    C’est tout un travail d’explication et de conquête des esprits qui est nécessaire. C’est donc un combat de tous les instants jusqu’à la victoire.

    Mais pour cela il faut faire tomber les mythes, et notamment celui d’un Etat national protecteur alors que c’est lui qui nous a trahis ! Ce n’est pas l’UE qu’il faut combattre mais nos gouvernements…

    Doit-on vous rappeler les sondages d’opinion en Allemagne qui font tous ressortir de manière unanime que le peuple allemand n’a nullement l’intention de raquer (si vous me passez l’expression) pour le peuple grec ?

    Le peuple allemand ne fait plus d’enfants (taux de natalité de 1,3 enfants par femme) et n’a donc déjà plus son destin en main, tout comme le peuple français. Islamisée, allogénisée, l’Europe est menacée dans son existence même.

    Nous sommes des révolutionnaires, partisans de la destruction totale des états “nationaux” au profit d’un état national-européen !

  27. Shaul dit :

    A Thomas,

    Une Europe, admettons.

    Mais quels sont les liens culturels entre les Nations européennes ? Il y en a, ok.

    Mais si cet espace, géographique et politique, est créé pour un seul et même peuple, comment ce nouveau peuple pourra échanger alors qu’il y a de multiples langues dans cet espace ?

    Et une langue, c’est une histoire, l’histoire d’un pays.

    Ce problème linguistique, que les fondateurs de l’Europe actuelle, ont fait mine de ne pas voir, en nous vantant le modèle US, revient cruellement dans la réalité quotidienne.

    On nous expliquait la mobilité des américains, cette façon souple et flexible de changer d’Etat, donc de maison, pour travailler. Mais les américains ont un sentiment National, c’est ce qui fait sens en déménageant d’Etat et surtout, ils parlent la même langue. Du coup, les migrations internes au USA sont naturelles.

    Mais en Europe ou même votre Europe. Qui ira chercher du travail en Allemagne s’il ne connait pas la langue ? Notre spécificité linguistique (pas culturelle) ne nous oblige t-elle pas à construire et créer dans le pays qui comprend notre langage ?

    L’Europe avec ses multiples langues, c’est une tour de Babel politique.
    C’est l’handicap linguistique qui anéantit toute projet.
    A l’inverse, le langage devient un atout pour créer une force dans notre pays d’origine.

    La langue, Thomas, c’est le talon d’Achille de toutes idéologies européennes.

  28. Thomas FERRIER dit :

    @ Shaul

    Actuellement, il y a une langue unitaire de fait, qui est l’anglais. Je préconise de lui substituer une langue officielle, l’europaiom, à savoir la langue proto-indo-européenne (reconstituée par les linguistes depuis deux siècles), la langue-mère de presque toutes les langues d’Europe (latin, grec, allemand, russe, lituanien, albanais, arménien, espagnol, français, italien, polonais, tchèque, norvégien… etc).
    Quoi de plus adapté en effet pour l’Europe que la langue des antiques *Aryôs.

    En outre, les européens sont quand même capables de parler plus d’une langue… la Suisse est bien multilingue, non ?

    Ceci dit, ce n’est pas non plus un but qu’il y ait des migrations intereuropéennes permanentes. L’enracinement, c’est important.

    La langue n’est pas un ciment identitaire. La preuve avec les banlieues.

  29. Julien dit :

    Je réitère :

    La double condition objective en mesure d’entériner une zone monétaire optimale seule à même de viabiliser la monnaie-unique, l’euro, n’est pas remplie. Et il est fort improbable qu’elle le soit à proche échéance. Je rappelle cette double condition :

    1/ Un impôt de type fédéral sur l’ensemble de la zone sur lequel il s’applique. Ce qui suppose un transfert massif de fond à hauteur, a minima, du cinquième (plus sûrement du quart) de la richesse nationale des pays les plus riches, dont la France, qui verrait ainsi son budget annuel déjà en considérable déficit grevé d’au minimum 100 milliards d’€/an (ce qui implique au minimum un quintuplement des sommes allouées actuellement à l’UE), vers les zones géographiques aux productivités les plus faibles, soit les pays actuellement les plus en difficultés (Grèce, Portugal, Irlande, Espagne etc…).

    Or, il n’y a pas le début du commencement d’un assentiment des classes dirigeantes, et plus grave, des différents peuples composant l’Europe, pour y parvenir. Bien au contraire, tous les sondages d’opinion démontrent qu’ils ne le veulent pas, pour des raisons qui, pour ma part, ont tout à voir avec une réalité anthropologique élémentaire. Dont acte.

    2/ Comme il a été dit par l’intervenant précédant, toujours dans le but de viabilisé la zone euro et au même titre que les transferts de fonds massifs issus d’un budget fédéral, il faudrait que les travailleurs “européens”consentent eux-même de se déplacer pour chercher et trouver du travail d’un bout à l’autre de ses frontières géographiques, des frontières de la Russie (la Finlande) à la péninsule ibérique, de l’Irlande à la Grèce.

    Qui peut croire dans ces conditions où précisément les gens se sentent appartenir à des sphères nationales et identitaires différentes, et où la barrière de la langue comme il a été justement rappelé (mais pas seulement de la langue pour qui est attaché à son terroir) est un réel handicap, a contrario d’autres sphères socio-économico-culturelles type USA ou Chine, elles ne se révèlent un obstacle majeur à cette vision politique fantasmagorique ? Poser la question c’est y répondre.

  30. Thomas FERRIER dit :

    1/ Un impôt de type fédéral sur l’ensemble de la zone sur lequel il s’applique.

    Ca me semble nécessaire. Et tout à fait possible. On économisera en inversant les flux migratoires.

    Or, il n’y a pas le début du commencement d’un assentiment des classes dirigeantes

    Il convient donc d’abattre ces dernières.

    et plus grave, des différents peuples composant l’Europe, pour y parvenir

    Tout dépend de ce qu’ils y gagnent. Si c’est en bénéficiant d’une européanité restaurée, je crois qu’ils plébisciteront une telle Europe. En fait, la meilleure méthode pour bâtir l’Europe c’est de la bâtir contre l’immigration extra-européenne. Méthode radicale pour avoir les européens de son côté !

    Bien au contraire, tous les sondages d’opinion démontrent qu’ils ne le veulent pas

    Tout dépend de ce que l’on met dans la balance.

    qui, pour ma part, ont tout à voir avec une réalité anthropologique élémentaire.

    Pas du tout. Cela vient du fait que l’UE actuelle est merdique et a plus tendance à salir l’idée européenne qu’à la rendre plaisante au plus grand nombre. Et aussi de la démagogie mensongère des populistes, qui racontent n’importe quoi, en période de crise économique…

    Or ce travail d’éducation du peuple (démopédie) n’est pas fait car nos “élites” sont minables.

    il faudrait que les travailleurs “européens”consentent eux-même de se déplacer pour chercher et trouver du travail d’un bout à l’autre de ses frontières géographiques, des frontières de la Russie (la Finlande) à la péninsule ibérique, de l’Irlande à la Grèce.

    Ils le font déjà de fait, mais on n’a pas besoin d’une telle circulation si on applique justement l’harmonisation sociale européenne qui signifie qu’un plombier de Paris a à peu près le même revenu qu’un plombier de Pologne (et réciproquement).

    En fait, l’immigration, même à l’intérieur de l’Europe, devrait être limitée par le refus de tout dumping social intérieur.

    elles ne se révèlent un obstacle majeur à cette vision politique fantasmagorique ? Poser la question c’est y répondre.

    Pas du tout. On n’est pas obligé de bâtir un pays selon une logique mondialiste. On peut le bâtir selon une logique identitaire, en favorisant par exemple le localisme. Il faut arrêter d’imaginer la migration comme positive par principe.

    Ce n’est pas étonnant car les eurosceptiques de “gauche” sont des mondialistes et des immigrationnistes fanatiques qui sont en pâmoison devant l’islam (Todd, Sapir)…

    D’ailleurs, Julien, à aucun moment dans votre propos, l’immigration extra-européenne n’apparaît. Or c’est elle qui est le principal problème des pays européens, avant toute question économique ou monétaire. Et c’est cette question qui permettra d’unir les européens contre elle.

    Or, demandez à un français en lui posant cette question. Etes-vous favorable à un Etat européen unitaire si celui-ci vous permet de remigrer les allogènes ? Et là, la grande majorité des européens répond… OUI.

  31. Belgianstyle dit :

    Pour des raisons simplement techniques les grands ensembles étatiques ne fonctionnent jamais bien, les Etats-Unis où comparativement la qualité de vie est très inférieure à des pays comme la Suisse ou les pays scandinaves, est le maximum qu’on puisse obtenir d’un état continent, ça n’ira jamais fort au-delà. Au fond les états ne sont que des entreprises, et tout comme elles le dirigisme centralisé et bureaucratique est néfaste, il est préférable d’avoir cent pme qui fonctionnent comme des horloges que trois multinationales mal gérées. Peut-être pour cette raison c’est la mondialisation toute entière qui atteindra ses limites l’obligeant à faire un pas en arrière afin changer d’orientation. Imaginons même un état planétaire avec un seul gouvernement, c’est presque risible; le meilleur exemple de l’inefficacité d’un tel projet c’est l’onu qui d’ailleurs à ce niveau ressemble furieusement à l’actuel parlement européen.

  32. Belgianstyle dit :

    Il faut dire que vu ma position viscéralement anti-européenne (rien qu’à regarder cet espèce de drapeau “européen” étoilé j’en attrape presque de l’urticaire lol..) . Je ne trouve pas le moindre interstice qui pourrait être sujet à débat; c’est sans doute l’irritation que m’inspire ce projet et le goût de la polémique qui me pousse à poster mes commentaires. Quoi qu’il en soit pour moi c’est non, non et non et encore NON, ces bazars où une poignée de guignols décident comment je dois vivre; quelle horreur…

  33. Thomas FERRIER dit :

    les Etats-Unis où comparativement la qualité de vie est très inférieure à des pays comme la Suisse ou les pays scandinaves, est le maximum qu’on puisse obtenir d’un état continent

    Non, c’est une question d’homogénéité. L’Europe est homogène, les USA ne le sont pas. Les USA avant les années 70 étaient par ailleurs beaucoup plus “égalitaires” qu’aujourd’hui. La très grande pauvreté, c’est le fruit de la “multiculturalité”.

    il est préférable d’avoir cent pme qui fonctionnent comme des horloges que trois multinationales mal gérées

    Appliquez votre raisonnement à la stratégie militaire et vous finissez dans le fossé. La notion de “masse critique” semble vous échapper.

    Il faut dire que vu ma position viscéralement anti-européenne (rien qu’à regarder cet espèce de drapeau “européen” étoilé j’en attrape presque de l’urticaire lol..)

    C’est un postulat de principe, non une analyse politique.

    c’est non, non et non et encore NON, ces bazars où une poignée de guignols décident comment je dois vivre; quelle horreur…

    C’est pourtant ce que fait l’Etat français. L’UE n’attaque en aucune manière votre identité, que je sache. Ce n’est pas l’UE qui est responsable de l’allogénisation et de l’islamisation de la France. L’ennemi c’est bel et bien avant tout l’Etat français. Aujourd’hui, Belgianstyle, ce sont les allogènes et les islamistes qui de fait gouvernent ce pays…

    Entre une France africaine et une Europe européenne, que choisissez-vous ? Car c’est la seule vraie question qui ait du sens en la matière.

    La négation de notre identité européenne, c’est Marine Le Pen et Daniel Cohn-Bendit réunis. Et pourtant, l’européanité… est une réalité !

    Moi c’est clair, c’est l’Etat français qui nous oblige à une cohabitation contre-nature et c’est donc lui qu’il faut combattre en priorité !

  34. Belgianstyle dit :

    Thomas FERRIER@ La France c’est la France, si elle gère mal son immigration ce n’est pas forcement le cas pour d’autres pays d’Europe. Si les français votaient pour des élus n’étant pas soumis comme des larbins aux injonctions européennes ils auraient foi en leur gouvernement, je ne vois alors pas en quoi ils seraient sous contrainte?
    Europe africaine, je dirais plutôt Europe vache à lait d’un continent sous-développé. L’aspect important c’est que la population aie une sorte de droit de veto sur les décisions que prennent les gouvernements au niveau immigration, elle a le droit légitime de ne pas se faire noyer par une culture qu’elle ne désire pas, et pourtant l’immigration est une chose naturelle qu’on ne peut réprimer, elle doit donc se réguler en fonction de l’acceptation de la population autochtone. Beaucoup de noirs d’origine africaine sont culturellement 100% européens, je dirais, sont des européens tout court. Les sud-africains blanc d’origine européenne ont bien construit un état blanc au coeur de l’Afrique, que devraient penser les noirs?. Pour moi toute chose doit être raisonnable et modérée.
    L’histoire suit son cours, qu’on le veuille ou non il viendra un temps où le métissage à l’échelle planétaire sera inéluctable, au lieu d’avoir peur préparons nous pour que ça se passe dans les meilleures conditions. Sur ce point les Etats-Unis ont une longueur d’avance sur nous, de plus en plus de noirs y deviennent, avocats, juristes, enseignants universitaires, chercheurs, savants, physiciens cantiques(j’en ai encore vu un la semaine dernière très connu aux USA); vous croyez que ce sont des incapables? La différence c’est que nous nous ramassons des noirs sans éducation issus de la pauvreté de l’Afrique.

  35. Thomas FERRIER dit :

    C’est pourtant aussi le cas au Royaume-Uni, en Suède, en Norvège, en Belgique, aux Pays-Bas… et désormais en Italie et en Espagne notamment.

    Les élus sont à l’image des français moyens, à savoir qu’ils n’ont pas compris que la démocratie se méritait… lorsque les français (et les autres européens) agiront en véritables européens, ils pourront ainsi redécouvrir la démocratie. Je refuse que la “population” ait un droit de veto car je ne veux pas que les français soient otages des allogènes. La souveraineté m’importe moins que l’identité et si l’identité européenne de la France doit être restaurée par la suppression pure et simple de l’Etat français, de sa constitution, de ses lois, ça ne me dérange pas.

    Beaucoup de noirs d’origine africaine sont culturellement 100% européens

    C’est n’importe quoi. Vous confondez sans doute “occidentaux” et “européens” ou ne savez plus ce qu’est la civilisation européenne…

    Donc, si je vous comprends bien, vous rejetez l’idée européenne au nom d’un particularisme national exacerbé que vous niez deux lignes après en tenant un discours hyper-mondialiste et métisseur que n’aurait pas renié un Cohn-Bendit…

    Et bien, nous ferons l’Europe contre les nationalistes ET contre les mondialistes. Et l’Europe ne sera pas plus métissée qu’auparavant, n’en déplaise à ceux qui veulent qu’on retourne au stade de l’homo erectus par un brassage involutif.

    Les sud-africains blanc d’origine européenne ont bien construit un état blanc au coeur de l’Afrique

    Et on voit tous les jours le résultat… mais peut-être souhaitez-vous que les européens en Europe subissent demain ce que les boers subissent aujourd’hui ? J’avoue ne pas bien comprendre ce discours bien incohérent.

    Ce qui est important, c’est que l’Europe demeure européenne avant tout. Et pour cela, tous les moyens sont bons. Le problème, c’est que l’UE actuelle ne va pas dans ce sens, et c’est pourquoi il faut la réorienter dans le sens que je viens d’indiquer.

    Un principe sain c’est l’Europe aux Européens. C’était le cas pendant 50.000 ans. Nous avons résisté aux maures, aux hordes mongoles des khans et aux ottomans. Nous résisterons à nouveau. Pour que ce qui a été soit à nouveau.

  36. Belgianstyle dit :

    Thomas FERRIER@ Les pays que vous énumérez ayant des problèmes de surplus d’immigration sont dus aux accords de libre circulation pris au niveau Européen qui selon moi a pour but de faire pression sur les salaires; je me suis rendu deux fois en Pologne, juste avant son incorporation dans l’EU, je vous assure que la frontière était tellement filtrée qu’on se serait cru à la douane entre les deux Corées, désormais qu’ils sont avec nous ils n’ont plus le droit de contrôler et sont vulnérables à tous les flux migratoires malvenus.
    Je ne vois pas ce que vous voulez dire par “la démocratie se mérite”, en tout cas sous la direction Européiste ça laisse à désirer? Surtout en voyant ces images toutes fraîches venues d’Espagne et de Grèce
    http://www.youtube.com/watch?v=YuRHshyT-yA& http://www.boursorama.com/actualites/grece-plus-de-30-000-personnes-dans-la-rue-a-athenes-et-salonique-97fb37b1575dc4ee40fd52d2376c4bfe
    Espérons que ça ne dure pas encore 50000 ans.

  37. Belgianstyle dit :

    Je prie juste une chose, c’est que le “parlement” européen revienne à la raison et que les européistes abandonnent leur projet au plus vite avant qu’il ne soit trop tard. Mes parents ont connu la guerre et je ne veux pas moi à mon tour vivre cette terreur; si jamais les armes commençaient à circuler en Espagne et en Grèce nous assisterions à un bain de sang embrasant comme une traînée de poudre toute l’Europe du sud, dans un tel cas figure je pense que la France, elle aussi au bord du gouffre économique que les européistes ont installé, ne sera pas épargnée.

  38. Thomas FERRIER dit :

    Les pays que vous énumérez ayant des problèmes de surplus d’immigration sont dus aux accords de libre circulation pris au niveau Européen

    FAUX. L’immigration posant problème est explicitement liée à la post-colonisation. Ca ne dérange personne que des polonais puissent venir travailler en France. L’UE n’y est strictement pour rien. Ce n’est pas elle qui en 1963 a fait venir en Allemagne des immigrés turcs mais le gouvernement allemand. Enoch Powell n’a pas dénoncé dès le début des années 60 l’immigration extra-européenne comme due à l’UE qui n’existait même pas…

    je me suis rendu deux fois en Pologne, juste avant son incorporation dans l’EU

    Ca n’a rien à voir. On n’a pas de problème avec les polonais dans nos banlieues que je sache… mais avec des populations africaines et/ou musulmanes.

    Je prie juste une chose, c’est que le “parlement” européen revienne à la raison et que les européistes abandonnent leur projet au plus vite avant qu’il ne soit trop tard.

    C’est exactement le contraire qu’il faut faire et vite, à savoir un Etat européen unitaire au plus tôt. Et je le dis comme je le pense, il faut briser les Etats et remettre les compteurs de la dette à zéro (l’Europe unie renégociant la dette de l’ensemble du continent en position de force).

    Toute idée de retour en arrière vers des états-nations est justement la “meilleure” façon d’apporter le chaos et la guerre…

    Vous vous trompez de coupable. Le coupable c’est l’Etat français et ses gouvernements depuis quarante ans. L’UE est un bouc émissaire à qui on prête un pouvoir exorbitant alors que c’est un nain politique.

    Ce qu’il faut faire:
    1. unifier l’Europe avec un gouvernement européen unitaire, une armée européenne, une justice européenne…
    2. mettre en place une nationalité européenne restrictive et remigrer massivement les allogènes

    Toute autre “solution”, en particulier “nationale”, est bidon !

  39. Belgianstyle dit :

    Les dirigeants et notables politiques polonais qui optent pour l’EU sont pour la plupart des vendus, des corrompus et des ex-communistes parvenus payés par le système politico-financier de l’UE, ils sont en porte à faux total de ce que pense le peuple polonais de la rue qui est probablement le peuple le plus nationaliste du continent. La soi-disante adhérence de l’Europe de l’est aux idées européistes n’est qu’une triste illusion; il y a 15 jours j’ai encore écouté la radio tchèque, en euroscepticisme (et c’est un euphémisme) les tchèques se cabrent encore plus que les anglais. En outre si vous croyez que la Pologne ne draine pas de criminalité, il sévit dans ce pays une des pires mafias d’Europe au point que lors des interventions policières pour les déloger ils sont obligés d’user d’armes de guerre. Cette mafia a des vues ouvertement déclarées sur l’Europe occidentale qu’elle compte investir, même les siciliens sont des enfants de coeur à côté, pour finir vous regretterez vos africains.
    La population polonaise est très très rusée et habituée aux combines politiques, personne fait confiance à personne, elle a vécu le communisme et subit ses dirigeants, de nombreuses dictatures, elle a connue la guerre comme personne en Europe, les gens savent ce que signifie occupation et indépendance; sans doute qu’en France on a oublié, pays chroniquement atteint des lubies d’une classe aisée ayant complètement perdu contact avec la réalité. La nomenclatura franco-française qui fut chassée en 1789 a vite fait de se reconvertir dans des idées rentables..comme l’européisme.

  40. Thomas FERRIER dit :

    Le fait est que le polonais de la rue n’est pas plus nationaliste que le russe ou le tchèque de la rue. Ils n’ont pas d’avis tranché en la matière. Les élites sont plutôt eurosceptiques c’est vrai, mais ce n’est pas nécessairement représentatif. Il est évident que s’ils sont face à un “européisme” à la Cohn-Bendit, ils seront hostiles. S’ils sont face à un vrai européisme à la Ferrier, ça n’a rien à voir.

    Je n’ai jamais affirmé qu’il n’y aurait aucune criminalité dans les pays de l’est, comme il y a une criminalité “de souche” chez nous aussi, mais c’est un problème de police et de justice, pas d’identité. Croyez-bien que je n’ai aucune tendresse particulière pour les criminels bien de chez nous, perpétuité ou injonction léthale ne me dérangeant pas.

    Personne ne regrettera “vos africains”… et vous voyez bien qu’il y a deux européismes, un “mondialiste” et un “identitaire” (je défends le second) qui sont fondamentalement antagonistes l’un avec l’autre.

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