François-Ambroise Didot

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François-Ambroise Didot
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François-Ambroise Didot, dit « Didot l'aîné[1]», né le à Paris où il est mort le , est un imprimeur, éditeur et fondeur de caractères français.

Il est le père de Firmin Didot qui lui succéda.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de François Didot, premier typographe de la famille Didot, qui le destina à sa profession, il reçut une bonne éducation, si nécessaire dans cet état, « qui, disait-il lui-même, doit faire la nuance entre l'homme de lettres et l'artiste ». Il porta en France son art, auquel il s'était voué tout entier au plus haut degré de perfection, ne négligeant rien pour y parvenir et ne dédaignant pas de descendre jusqu'aux plus petits accessoires. En 1777, il acheta une imprimerie et, joignant à des connaissances personnelles très étendues, celles du bibliographe, il devint imprimeur du roi Louis XVIII.

On lui doit de grandes améliorations, surtout dans la confection des papiers. Ayant établi une manufacture de papier, c'est dans son imprimerie que furent faits, en 1780, les premiers essais, en France, d'impression sur papier vélin. Il imagina les garnitures en fonte, et, en 1777, la presse à un coup, dont il paraît qu'elle lui fut injustement disputée par Anisson-Duperron, alors directeur de l'Imprimerie royale, qui se l'attribua dans un premier Mémoire sur l'impression en lettres, suivi de la description d'une nouvelle presse (1785, in-4°). Il établit chez lui une fonderie d'où sortirent des types excellents et les plus beaux caractères jamais vus jusque-là, et inventa un instrument propre à donner au corps des caractères une juste proportion[2].

On lui doit aussi l'invention du système du point typographique lorsqu'il essaya en vain de substituer une nomenclature simple et méthodique, dans laquelle chaque caractère est distingué par le nombre de points ou sixièmes de ligne qui le composent à la dénomination consacrée par la routine, de caractères cicéro, saint-augustin, etc.

Attaché à la pureté et à la correction, plus encore qu'à l'élégance des éditions sorties de ses presses, il réalisa de belles éditions avec les types élégants gravés par son fils Firmin Didot. Louis XVI le chargea de réimprimer, pour l'éducation du dauphin, une « collection de classiques français », dans les trois formats in-18, in-8° et in-4°[2]. Il en a donné successivement 18 volumes in-18°, 17 in-8° et 12 in-4°. Cette dernière collection a été continuée et portée à 31 volumes par son fils aîné.

François Didot fut encore chargé, par le comte d'Artois d'imprimer un choix d'ouvrages français fait par ce prince, « collection dite d'Artois », en 64 volumes in-18, édition remarquable par la correction du texte. Réunissant à la beauté de l'impression et du papier, le premier des mérites typographiques, celui de la correction, ces éditions furent recherchées de toute l'Europe.

Collection des classiques français et latins[modifier | modifier le code]

  • 1783, Fénelon, Les Aventures de Télémaque, 2 volumes in-4°, 200 exemplaires, 2 volumes in-8°, 350 exemplaires, et 4 volumes in-18, 450 exemplaires.
  • 1784, Racine, Œuvres, 3 volumes in-4°, 200 exemplaires, 3 volumes in-8°, 350 exemplaires, et 5 volumes in-18, 450 exemplaires.
  • 1784, Bossuet, Discours sur l'Histoire universelle, 1 volume in-4°, 200 exemplaires, 2 volumes in-8°, 350 exemplaires, et 4 volumes in-18, 500 exemplaires.
  • 1785, Biblorum sacrorum vulgatae…, 2 volumes in-4°, (250 ?) exemplaires, et 8 volumes in-8°, 350 exemplaires.
  • 1787 à 1789, La Fontaine, Fables, 1 volume in-4°, 250 exemplaires, 2 volumes in-8°, 400 exemplaires, et 2 volumes in-18, 450 exemplaires.
  • 1789, Nicolas Boileau-Despréaux, Œuvres, 2 volumes in-4°, 250 exemplaires, 3 volumes in-18, 500 exemplaires.
  • 1789, Jean-Baptiste Massillon, Petit Carême, 1 volume in-4°, 250 exemplaires.
  • 1790, Jean-Baptiste Rousseau, Odes, cantates, épitres et poésies diverses, 1 volume in-4°, 250 exemplaires.
  • 1790, Voltaire, La Henriade, 1 volume in-4°, 250 exemplaires.
  • 1791, Molière, Œuvres, 6 volumes in-4°, 250 exemplaires.
  • 1795, Corneille, Théâtre, 10 volumes in-4°, 250 exemplaires.
  • 1796, François de La Rochefoucauld, Pensées et Maximes, 1 volume in-4°, 200 exemplaires.
  • 1797, François de Malherbe, Poésies, 1 volume in-4°, 250 exemplaires.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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